L'arrêt menstruel est mis en place pour permettre aux femmes et personnes menstruées de prendre un jour "de congé" sans justificatif médical et perte de salaire, à cause de leurs douleurs menstruelles.
Déjà avant de commencer je préfère dire arrêt menstruel plutôt que congé.
Ce n’est pas un congé ! Les personnes concernées ne sont pas les doigts de pieds en éventail sur un transat, mais plutôt pliées en deux au fond de leur lit.
Elles ne s’arrêtent pas par plaisir mais par nécessité. Les mots sont importants pour faire changer l’inconscient collectif.
Selon l’Assurance Maladie c’est la principale cause des arrêts maladies des femmes.
Généralement, elles posent moins de 3 jours (qui sont des jours de carence), et souvent elles sont en incapacités d’aller chez le médecin, elles n’auront donc pas de justificatif médical et ne seront donc pas payées.
Ces pathologies ne font qu’augmenter depuis des années dû à nos modes de vie stressants, la pollution de l’air et des sols, les perturbateurs endocriniens, l’alimentation, entre autres.
Il faut donc commencer à réfléchir à des solutions pour ces troubles afin d’améliorer les qualités de vie et conditions de travail de ces personnes et permettre aux entreprises d’anticiper et prévoir ces absences, sans discriminer les personnes concernées.
Car cela impacte l’entreprise, sa productivité et son climat social, à cause des problématiques que cela peut causer.
Des absences injustifiées et imprévues, chaque mois, avec perte de salaire pour la personne menstruée.
Une désorganisation du service, une perte de productivité et une surcharge de travail pour les collègues.
Peut provoquer des tensions au sein de l’équipe entre collègues et avec la hiérarchie.
Un mal-être de la personne concernée, avec une baisse de productivité, de motivation et un désengagement.
Le problème existe, il faut donc trouver des solutions. En faveur des personnes menstruées concernées et des entreprises.
Sans que cela ne devienne obligatoire pour les entreprises et que cela puisse être décliné de différentes manières (jour payé, jour suspendu, télétravail…).
L'imposer n'aurait pas forcément l'impact voulu et certains recruteurs pourraient l'utiliser comme moyen supplémentaire de discrimination pour l'embauche ou l'évolution de carrière des femmes et personnes menstruées.
En revanche, une meilleure sensibilisation sur les enjeux du cycle menstruel en entreprise permettrait de mettre en lumière et d'éveiller les consciences sur ce sujet et de proposer des solutions adaptées aux personnes menstruées et aux entreprises.
C'est ce que propose d'ailleurs Moonlikate.
Parce qu'une entreprise sensibilisée sur ce type de sujet sera plus favorable et volontaire à coopérer et proposer d'elle-même des solutions.
L’arrêt menstruel est un bond en avant d’avancée sociale, mais toutes les entreprises ne sont pas forcément encore prêtes à l’accueillir.
Il y a déjà pleins d’autres choses à faire avant la mise en place de l’arrêt menstruel, comme la mise à disposition de protections menstruelles gratuites, avec Période for business de Juliette Aubert et Margaux Fougerousse par exemple, des infusions de plantes antidouleurs menstruelles, avec la routine menstruelle de We are Amari en alternative au café qui est mauvais pour le cycle, ou simplement prendre conscience de la nature cyclique des personnes menstruées, avec leurs phases down à travers les ateliers et sensibilisations de Moonlikate.
Et les autres ?
En France, déjà une dizaine d'entreprises et collectivités ont mis l’arrêt menstruel en place, d’autres tolèrent déjà cette pratique.
Dans le monde certains pays ont déjà sauté le pas comme
Le Japon, depuis 1947.
La Corée du Sud, depuis 2001 bien que ce jour ne soit pas payé, mais l'employeur n'a pas le droit de refuser ce jour sous peine d'amende.
L'Indonésie, depuis 2003.
Taïwan, depuis 2013.
La Zambie, depuis 2015.
L'Espagne, depuis février 2023, la Sécurité Sociale prendra en charge le coût de ce "congé".
Ce que Moonlikate propose :
Lorsque nous accompagnons sur le sujet, c’est pour cadrer et sécuriser l’entreprise et les personnes concernées. Nous sommes accompagnées d’une avocate en droit du travail pour encadrer la mise en place.
Mais nous proposons également des outils et des solutions pour anticiper et palier aux potentielles absences.
Nous fournissons un e-book afin que les femmes et personnes menstruées puissent mieux suivre leur cycle et être plus attentives à leur cycle menstruel.
On parle beaucoup de l’arrêt menstruel, mais nous proposons toujours l’option d’un arrêt mixte ou plus généraliste sur la santé menstruelle (péri-ménopause, arrêt fausse-couche et IVG, ou simplement quand ça ne va pas).
Enfin, ce n’est pas parce qu’on met en place ce type d’arrêt que toutes les femmes le prendront.
Et quand bien-même c’est qu’elles avaient peut-être besoin de cette pause menstruelle, nous avons beaucoup plus besoin de repos en cette période pour recharger les batteries.
Cela ne rend pas pour autant les femmes (et personnes menstruées) moins compétentes/ efficaces… Simplement prendre en compte leur nature cyclique dans la manière de travailler et arrêter de se calquer sur la norme du fonctionnement masculin et linéaire.
Ce n’est pas travailler moins mais plus intelligemment.
Sur ce point aussi Moonlikate propose des ateliers et formations pour apprendre à s’organiser en fonction de son cycle menstruel, inspirés des méthodes et outils en gestion du temps et organisation, adaptés au fonctionnement cyclique.
Si vous souhaitez avoir plus d'informations sur le sujet, contactez-nous.
Eloïse Bouilloud, pour Moonlikate
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